~~Lundi 13 avril 2015 est le jour de notre départ pour la traversée du Golf de Gascogne. Nous sommes prêts, l’avitaillement a été fait grâce à Christine et Alexandre. Merci à eux pour leur accueil. Il est 8h00 quand nous quittons le port de Port Louis. Il fait beau. La mer est belle et le vent d’Est-Sud-Est. Nous contournons l’Ile de Groix par les Balises Edouard de Gougy et Les Chats puis cap direct sur Ribadeo en Espagne soit au 213°. La houle d’Ouest nous soulève gentiment. A 14h30, nous arrêtons le moteur, toutes voiles dehors nous avançons à 5,5 nœuds. Super. A 19h50, le vent faiblit, moteur. J’avais concocté la veille une quiche et un rôti de porc aux carottes, celui-ci réchauffé, satisfait l’équipage…Beau coucher du soleil et après une nuit étoilée comme nous pouvons le voir qu’en pleine mer. La Grande Ourse, Cassiopée, le bouclier d’Orion et j’en passe car nous ne connaissons pas toutes les constellations. Il fait malheureusement froid. Les quarts passent toutes les deux heures. En même temps, nous faisons le point et mettons le spot. Nous comptons sept cargos vus pendant la nuit. L’un d’eux nous force à nous dérouter un peu de notre route. A 9h20, arrêt du moteur. Deux ris dans la grand-voile et génois en conséquence, le vent étant de la partie, D’JOLO file à 6,9 nœuds. La mer devient agitée. Des dauphins viennent faire la course avec nous. A 21h20, remise du moteur pour deux heures. Le ciel se couvre, nous n’avons pas la belle nuit étoilée de la veille. Le spectacle est dans l’eau, des dauphins filent le long de la coque ou passent sous le voilier en formant des trainées phosphorescentes dès leur accélération, fabuleux…Toujours les quarts… A 2h15, nous remettons le moteur car le vent tourne, il passe au sud pour venir face à nous, une dépression approche. La lune puis le soleil se lèvent dans les nuages qui deviennent de plus en plus denses. Enfin nous voyons la terre d’Espagne apparaître sur l’écran du traceur devant notre route….A proximité de la côte, nous contournons une zone réservée aux fermes aquacoles (rien vu). Nous voilà devant la Ria de Ribadeo. La mer est agitée, le vent est maintenant d’ouest. Nous passons sous un pont autoroutier et entrons dans le port. Un homme vient à notre rencontre sur le ponton et aide à notre amarrage, bel accueil. Il nous indique que la capitainerie ferme à 19h00. Il est 17h00, nous avons mis 57 heures pour faire 315 milles soit une moyenne d’environ 5,5 nœuds. Ce soir, resto Chipirones et poissons à profusion. Ce matin, douches impeccables. Nous sommes prêts pour repartir.
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